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Page:Le Présent, année 1, tome 1, numéros 1 à 11, juillet à septembre 1857.djvu/441

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LE PRÉSENT.

Le succès, jusqu’à ce jour, n’a point fait défaut à nos efforts. De tous côtés nous sont arrivés des encouragements et de précieuses sympathies. Dès cette heure, le Présent a pris sa place dans la presse parisienne. Il veut l’agrandir et l’élargir. Nous paraissons chaque semaine, avec un nombre de feuilles restreint, trois ou quatre au plus. À partir de ce numéro, nous paraîtrons le 1er et le 15 de chaque mois, par volumes de neuf à dix feuilles, soit 141 à 160 pages. Plus à l’aise, ainsi, avec le temps et l’espace dont nous disposerons, nous pourrons donner aux questions tout le développement qu’elles exigent et les traiter avec toute la conscience d’un travail sérieux et non hâté.

La littérature et l’art ne nous occuperont plus exclusivement. L’industrie et la science ont, de notre temps, pris une importance qu’il serait puéril de nier, absurde de combattre. Il faut au contraire aider à ce mouvement, l’épurer, s’il est possible, et y introduire l’idée moraie. C’est ce que nous tâcherons de faire. L’industrie et la science seront largement représentées dans notre Revue, et toujours sous une forme attrayante et accessible à toutes les intelligences, même les moins préparées sur ces difficiles sujets.

L’étude de l’histoire des hommes qui, à l’heure présente, jouent un rôle soit dans l’ancien, soit dans le nouveau monde, des questions qui préoccupent, à bon droit, tous les esprits élevés, nous trouvera ardents à la recherche, passionnés pour la vérité, sévères, justes et courtois dans la discussion et la critique. Le dix-neuvième siècle s’ouvre dans sa seconde moitié ; il s’ouvre dans l’affaissement des esprits, dans le découragement des systèmes, dans un sommeil universel des âmes.

Nous voudrions secouer un peu cette couche molle où il s’endort,