Page:Le Présent, année 1, tome 1, numéros 1 à 11, juillet à septembre 1857.djvu/87

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THÉÂTRES.

On s’est demandé pourquoi nous ne nous occupons pas des théâtres.

« Votre revue est jeune, nous dit-on, et doit autant que possible reproduire l’ensemble du mouvement parisien : Pourquoi donc en néglige-t-elle une si importante partie ? — Regardez, malgré la chaleur caniculaire, où aboutit chaque soir cette foule que la province nous envoie, grande vitesse ? — Je ne parle pas du parisien actuel, qui ne peut pas plus vivre sans théâtres que le parisien du temps de Gargantua ne pouvait exister sans cloches… »

Tranquillisez-vous, chers lecteurs, nous n’avons pas dit adieu à la comédie, au drame, au vaudeville et à l’opéra, nous lui avons dit à bientôt.

À partir de ce jour, de quinzaine en quinzaine, vous recevrez un bulletin dramatique. Lorsque les œuvres ne mériteront pas une critique sérieuse, nous vous dédommagerons en causant un peu de Molière, Schakspeare et autres pères du drame en général.

Mais aujourd’hui, si nous parlions des choses nouvelles, vous croiriez assister à une foule de résurrections.

Si je vous conduis par exemple au théâtre de la Gaîté, et que vous consentiez à me suivre, que direz-vous au lever de la toile ? Vous direz : mais je connais déjà les Compagnons de Jéhu. M. Alexandre Dumas, auteur de tant d’œuvres aussi légères que mouvementées, les a fait agir et parler beaucoup mieux dans le Journal pour tous. Comment M. Gabet n’a-t-il pas compris qu’il détériore un récit, qui lui-même avait un peu amoindri le charme de certains souvenirs de M. Charles Nodier, cet homme de si correcte mémoire.

Si je vous conduis à la Porte-Saint-Martin, vous y verrez comment M. Dennery