Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 93 —
— Voyons, madame la comtesse, ne pleurez pas ainsi, dit-elle.
— Madame la comtesse ! Toujours !
— Voyons Odette. Vous êtes injuste !
— Vous !
— Tu es injuste !
— Comment cela ?
— Pouvais-je savoir que vous m’aimiez ?
— Que vous m’aimiez ! répéta la comtesse en frappant du pied.
— Que tu m’aimais ?
— Tu ne l’as pas vu, n’est-ce pas, quand tu es venue chez moi ?
— Je ne me suis doutée de rien ; j’étais tellement innocente !
— Tu ne l’es plus, n’est-ce pas ?
— Je le suis moins, dit Violette en riant.
La comtesse se tordit les bras.
— Et elle se moque de ma douleur ! s’écria-t-elle.
— Non, je vous le jure… je te le jure !
La comtesse secoua la tête.
— Ah ! tout est fini ! je pardonnerais, que je ne pourrais oublier. Allons, pas de