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faiblesse ! Vous ne me reverrez jamais ! Adieu !

Et la comtesse, éperdue de désespoir, comme un amant qui vient d’acquérir la certitude d’une infidélité de sa maîtresse, ouvrit la porte et s’élança par les escaliers.

Violette attendit un moment, prêta l’oreille croyant qu’elle allait remonter, mais la comtesse dépitée était bien partie.

Violette referma la porte et en se retournant me vit sur le seuil du cabinet de toilette. Elle poussa un cri de surprise, j’éclatai de rire, elle se jeta dans mes bras.

— Ah ! que je suis contente d’avoir été sage ! dit-elle.

— Cela ne t’a pas coûté un peu ?

— Pas trop. Il y a eu cependant un moment, lorsqu’elle baisa mes petits tétons ! Ah ! il m’a couru une flamme par tout le corps !

— De sorte que dans ce moment-ci, dis-je, je n’aurais pas besoin de te faire violence !

— Oh ! Non !

Je la pris dans mes bras et l’assis sur