Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/118

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mon haleine sur tes cuisses, je vois ce point noir et parfumé auquel j’aspirais et que j’allais toucher avec mes lèvres, dévorer avec mes dents, quand un mot de toi… Mais je n’entends pas ce que tu m’as dit, je ne m’en souviens pas, je ne veux pas m’en souvenir, je n’ai de mémoire que dans les yeux. Dieu ! quelles belles cuisses ! Dieu ! le beau ventre ! Que ce que je n’ai pas vu doit être beau et voilà que pour la seconde fois… Non, je ne veux pas, je suis folle, demain je serai pâle à mourir, laide à faire peur ! Ah ! charmeuse maudite ! Non, je ne le ferai pas !… Violette, ta bouche… ta gorge… ton… Ah ! mon Dieu !… Ah ! quand te reverrai-je ?…

Ton Odette, honteuse d’elle-même et qui se cache la tête je ne sais où.

— Eh ! bien ! lui dis-je, à la bonne heure, voilà de la passion ou je ne m’y connais pas. Il faudra que je prenne un croquis de vous deux au moment suprême…

— Monsieur Christian !…