Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 123 —


du corps de Violette, ses reins avaient alors des soubresauts adorables et le désir lui donnait des frémissements de jouissance à jurer qu’elle ne perdait rien à être active et peut-être même y gagnait-elle quelque chose.

Enfin, la fatigue en arriva à ce point chez toutes deux que Violette glissa du lit sur la peau d’ours et qu’active et passive se couchèrent à côté l’une de l’autre.

— Ah ! murmura la comtesse, à mon tour, tu me dois bien cela ; et elle attira Violette à elle, lui prit la main et la plaça sur cette mousse couleur de feu qui en faisait un si grand contraste avec ses cheveux blonds et ses sourcils noirs.

Mais Violette avait sa leçon faite et d’un bout à l’autre l’exécuta en comédienne consommée. Sans doute la comtesse avait à se plaindre de sa maladresse, car je l’entendis murmurer. Mais ce n’est pas là, lui disait-elle, ton doigt est trop haut, là… là… non, trop bas. Ne sens-tu pas quelque chose qui se raidit, eh bien, c’est là qu’il faut agir. C’est ce chatouille-