Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/132

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ment qui produit la jouissance, ah ! tu fais exprès, petite méchante.

— Mais, je t’assure que non, répondait Violette, je fais de mon mieux.

— Quand tu es dessus, pourquoi te retires-tu ? Tiens, dans ce moment-ci.

— Mon doigt glisse.

— Oh ! tu me brûles sans m’éteindre, dit la comtesse en se tordant en proie à des désirs insensés.

— Écoute, mon bel amoureux, dit Violette et essayons autrement.

— Comment ?

— Mets-toi sur le lit, la tête renversée en arrière du côté de la glace et moi à genoux, je te carresserai avec ma bouche.

— Tout ce que tu voudras.

La comtesse se redressa en bondissant, elle se renversa sur les reins, les yeux au plafond, les jambes écartées, le corps cambré par la rotondité du lit.

C’était le moment convenu, je sortis en rampant du cabinet.

— Suis-je bien comme cela, demanda Odette avec un charmant mouvement des