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J’avoue que je prenais un grand plaisir aux caresses que je faisais à la comtesse ; jamais je n’avais pressé de mes lèvres pêche plus parfumée que celle dont ma langue ouvrait la chair. Tout était ferme et jeune dans cette femme de vingt-huit ans comme dans une enfant de seize. On voyait que la brutalité masculine n’avait passé par là que pour ouvrir la voie des caresses plus délicates.

Ces caresses, je ne les centralisai pas sur le clitoris, siège du plaisir chez la jeune fille qui s’amuse seule ; il partage chez la femme faite, sans rien perdre de son intensité, son plaisir avec le vagin

Ma langue descendait de temps en temps dans les chaudes et riches profondeurs où s’allonge le col de la matrice. Alors la jouissance était égale, mais changeant de nature. D’ailleurs en ce moment-là, pour ne pas laisser de répit à la comtesse, mon doigt remplaçait mes lèvres sur le clitoris.

La comtesse était dans l’admiration.

— Oh ! disait-elle, c’est étrange, jamais je n’ai éprouvé tant de plaisir. Oh ! je ne