Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/136

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te laisse pas finir, si tu ne me promets pas de recommencer. Tu sais que je sens tout, que je distingue tout, tes lèvres, tes dents, ta langue, oh si tu continues ainsi, je ne pourrai plus me retenir, je n’en aurai plus la force… Je jouis… tu sais… je jouis… oh ! c’est impossible que ce soit toi qui me donnes une pareille jouissance. Violette !… Violette.

Violette n’avait pas la moindre envie de répondre.

— Violette, dis-moi que c’est toi. Oh ! non, il y a trop de science de la femme là dedans. C’est impossible.

La comtesse fit un effort pour se relever, mais de mes deux mains appuyées sur sa gorge, je la fixai au lit ; d’ailleurs l’extrême jouissance commençait, je sentais tous les organes du plaisir se contracter sous mes lèvres. Je redoublai le mouvement de ma langue ; j’y mêlai le chatouillement de mes moustaches, que j’avais jusque là rendus témoins et non agents. La comtesse se tordit en criant, puis je sentis cette chaude effluve qui semble ruisseler de tout le