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Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/145

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tous les inconvénients qui résultent pour l’amour d’une existence partagée en mille morceaux. Cependant je tenais à donner satisfaction aux goûts artistiques de ma chère petite maîtresse.

Je réfléchis un peu, je causai très longuement avec la comtesse et l’animation de ses regards me prouva à quel point le sujet de notre entretien avait le don de l’émouvoir. Aussi je l’emmenai vite à se poser en adoratrice de la grande actrice, et ensuite à lui présenter Violette comme une enfant à laquelle elle s’intéressait, mais en même temps, à prendre une attitude de jalousie assez marquée pour imposer à Florence la plus grande retenue. Florence, justement venait de créer à cette époque un rôle dans lequel elle développait toute la gamme de la passion dont la nature l’avait douée.

La comtesse qui n’éprouvait d’ailleurs aucune répugnance pour le rôle qu’elle allait jouer, loua une petite avant-scène au mois dans le théâtre de Florence.

La comtesse portait l’habit d’homme à