Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/144

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 136 —


bertine. Pendant les trois ans où je la connus, et pendant lesquels, soit à deux, soit à trois, nous épuisâmes le répertoire de toutes les fortes caresses, pas un mot grossier ne sortit de sa bouche.

On paya ce second professeur comme on avait payé le premier et nous songeâmes, chose difficile, à trouver un moyen de la soustraire à ces importunités.

Je me résolus, à partir de ce moment, à lui donner une femme pour professeur.

Je consultai une grande artiste de mes amis ; elle était liée avec une fille d’un grand talent qui avait joué à l’Odéon et à la porte Saint-Martin avec succès. On l’appelait Florence. Seulement, nous tombions de Charybde en Scylla, car Florence passait pour une des tribades les plus ardentes de Paris.

Elle n’avait jamais voulu se marier et on ne lui avait jamais connu d’amant.

Nous nous consultâmes, la comtesse, Violette et moi.

Je ne voulais pas étendre le cercle de mes relations, sachant par expérience