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compliments, ne louent pas, en moi, les mérites que j’estime ; les femmes ne comprennent pas la beauté comme je la comprends.

Un compliment qui tombe à faux blesse tout autant qu’une critique, si elle tombe juste. Dieu merci, grâce à mes défauts et à mes qualités, je gagne assez pour n’avoir besoin de personne.

Devoir quelque chose à un homme, et lui dire : Tiens, voilà mon corps, paie-toi dessus ! J’aimerais mieux mourir.

— Mais les femmes ?

— Je n’admets les femmes que parce que je les domine, que parce que je suis l’homme, l’époux, le maître ; mais elles sont capricieuses, volontaires, intelligentes ; à quelques exceptions près, la femme est un être inférieur et faite pour être soumise. Le beau mérite de soumettre une femme ? mais alors, elle crie à la tyrannie et vous trompe. — Non, non, vois-tu Mariette, l’idéal de la domination, c’est d’être la maîtresse de soi-même, de ne faire que ce qui plaît, de