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qui la caressaient, mais presque aussitôt la langue d’Odette prit la place de ses dents et cette langue savante s’assura bien vite que Florence n’avait pas menti, et que si elle n’était pas vierge, elle était aussi complètement pucelle que possible.

Quant à Florence, elle s’aperçut bientôt de deux choses, la première : combien il est plus doux d’être dévorée par une bouche ardente qui a à son service, pour varier les plaisirs, des agents différents, les lèvres qui sucent, les dents qui mordent et la langue qui chatouille, ou d’être seulement surexcitée par un doigt si agile et si carressant qu’il soit ; et la seconde : c’est qu’il y avait un abîme entre la Russe Denise et la Parisienne Odette.

Le plaisir se traduisit chez elle par des cris de volupté, tels qu’on eût pu les croire des cris de douleur et elle était presque évanouie lorsque la comtesse continua sur sa bouche les baisers qu’elle venait de lui donner ailleurs.

— Ah ! à mon tour, dit-elle mourante à mon tour.