Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 174 —

Et elle se laissa glisser au bas du lit dans la pose du gladiateur blessé. La comtesse reprit sa place sur le lit et s’approchant par un mouvement de couleuvre de la tête de Florence, encore inclinée sous les poids du plaisir :

— Ah ! murmurait-elle, si un homme avait vu et entendu ce que tu viens d’entendre, jamais plus je n’oserais relever la tête.

En ce moment, la comtesse était si près d’elle que de son poil elle effleurait les cheveux de Florence.

La belle actrice tressaillit, les ailes de son nez s’agitèrent, elle releva la tête, rouvrit les yeux, sa bouche était en face de ce bouquet de flammes, qui à la première vue, lui avait donné de si ardents désirs.

Mais la première fureur de ces désirs était passée, Florence allanguie, mais non lassée, avait un peu plus de loisir à donner au bonheur ; elle baisa doucement ce poil parfumé, puis l’ouvrit pour juger par la vue, mieux qu’elle n’avait fait par le