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peignoir de batiste et sa robe de satin qu’elle reboutonna, excepté au corsage.

— Et toi, dit-elle tu n’as pas trop chaud dans ta robe de cachemire ?

— Oh ! non ! Voyez comme c’est léger.

— Et, à son tour, Violette dénoua les cordelières de sa robe de chambre et apparut avec sa petite chemise de batiste et ses pieds nus dans des pantoufles de velours. Les deux globes de ses seins se dessinaient admirablement sous sa fine taille.

— Mais voyez donc cette petite sorcière, dit la comtesse, elle n’a pas quinze ans et elle a plus de gorge que moi et elle glissa sa main dans l’ouverture de la chemise de Violette.

— Ah ! quelle merveille ! murmura-t-elle ; et le bout rose comme une blonde. Ah ! chère petite, voilà qui fait le pendant de mes yeux et de mes sourcils noirs avec des cheveux blonds. Laissez-moi baiser ce petit bouton.

Violette regarda autour d’elle, comme si elle eût voulu, quoiqu’elle ignorât que