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DE L’ÉDITEUR.

et aux vers 3302 et suivans :

Mors, de çou, sachiés, ne dout mie
Que puis que li miens sire est mors,
Ses nons encor n’est mie mors.

Je n’ai rien trouvé de plus sur cette femme célèbre, si ce n’est au vers 132, qui pourroit faire soupçonner qu’elle étoit mariée avec quelqu’un qui ne la rendoit pas heureuse :

Et dont puis qu’il vaut mius tous mors
C’uns vilains vis à cui sui amors.

Jacquemars Gielée, de Lille en Flandre, est auteur de Renart le Nouvel qu’il composa vers la fin du xiiie siècle. Je n’en ai vu que quatre manuscrits dont la date est différente ; on lit celle de 1288 dans celui de Lancelot, no 38 ; celui de La Vallière, no 2736, porte la date de 1289 ; le no 7615, celle de 1290, et celui de Cangé, no 69, celle de 1292 : la musique n’a pas été notée dans le manuscrit de Lancelot, et dans les autres elle est différente.

Quoiqu’à sa naissance ce poëme ait eu presque autant de succès que l’ancien, il ne fut jamais publié. Jean Tenessax l’a traduit en prose dans le xve siècle, sous le titre : Le livre de maistre Regnard et de dame Hersant sa femme, livre plaisant et facétieux, contenant maintz propos et subtilz passages couvers et cellez pour moustrer les conditions et meurs de plusieurs estatz et offices, comme sera declaré cy après. Paris, Philippe Le Noir, in-4o  sans date.

Cette traduction est divisée en deux Livres