Page:Le Roman du Renart, 1826, tome 4.djvu/291

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De blades i a maint cordon
Au sigle et au mast environ :
De malisse et de foi-mentie
3790Est li ancres, n’en doutés mie.
En le nave a estages trois
Teus k’il n’est Dus, ne Quens, ne Rois,
Vesques, ne Rendus, ne Prelas,
Papes, Prestres, Clers ne Legas
Ki n’aiment à manoir dedens.
Plaisant sont moult à plusiors gens :
Li premiers est de couvoitise,
Et li secons est d’avarise,
Et li tiers est d’escarseté.
3800En liu d’or sunt estincelé
De rapine et de tote ensanle.
Dites, signor, k’il vous en sanle.
Tuit s’escrient, sire, moult bien,
Mais que nous dites d’une rien,
De quoi la santine est, biaus sire.
Jou l’avoie oublié à dire,
Ce dist Renart ; desesperance
U il n’a nient de repentance
De quoi est no santine faite ;
3810Et s’a en no nave une gaite
C’on apiele desloiauté,
Où il n’a point de verité ;
Et s’a no nave el bout devant
Une broce de fier trençant