Page:Le Roman du Renart, supplément, 1835.djvu/21

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notée se rapporte au vers 496, p. 21 ci-après, où les mots li Rois sont remplacés par Renars. Dans le ms. 7534-3.3., chaque épisode du Dit l’Entendement est précédé du mot exemple et chaque explication du mot nota, écrits en marge.

IV. Renart le Bestourné, par Rutebeuf[1]. Legrand d’Aussy, dans son analyse du Roman du Renart[2], s’exprime ainsi :

« Je ne connois point d’écrivain plus inégal ; et ce Rutebeuf, qui quelquefois se fait lire avec plaisir, se montre d’ailleurs dénué de tout goût, courant après les équivoques, jouant sans cesse sur le mot et obscur jusqu’à être inintelligible : tel il est dans son Renart le Bestourné ; et j’avoue qu’après l’avoir lu et relu avec la plus grande attention, il m’a été impossible d’y rien comprendre… Je ne devine pas même ce qu’il entend par son Bestourné… Je le regarde comme un vrai coq-à-l’âne, »

On nous permettra d’appeler de ce jugement en ce qui touche Renart le Bestourné. Ce petit poëme n’est autre chose qu’une satire, et le voile qui en cache le sens général est d’ailleurs si léger, que l’on peut être

  1. M. A. Jubinal se propose de donner une édition des œuvres de ce trouvère, un des plus féconds et des plus remarquables du XIIIe siècle.
  2. Notices et Extraits des manuscrits, t. V, p. 328. Nous croyons devoir relever ici une erreur de Legrand : en parlant de la branche de Renart, de l’Ours et du vilain Liétart, il dit, p. 329, que Renart se vengea en mettant le feu à quelques bâtiments : le moyen employé par Renart est plus comique et plus ingénieux.