Page:Le Roman du Renart, supplément, 1835.djvu/32

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doutes[1]. La violation de ces règles a été pour l’éditeur du Roman du Renart une source perpétuelle d’erreurs qu’il étoit impossible de relever.

Les glossaires joints aux quatre premiers volumes suffiront pour expliquer les mots du Supplément ; quelques notes placées au bas des pages sont destinées à éclaircir les passages ou les locutions les plus obscurs.

Depuis l’époque où le Roman du Renart a paru, la belle Collection des anciens Monumens de l’Histoire et de la Langue françoise publiée par M. Crapelet, le Roman de Rou, les travaux si remarquables de MM. P. Paris et Francisque Michel, et d’autres publications du même genre ont singulièrement contribué à répandre le goût de notre ancienne littérature nationale ; il s’est propagé jusqu’en Allemagne. La langue romane doit à M. Bekker la publication de plusieurs compositions importantes ; le Roman du Renart surtout est un objet d’études pour nos voisins.

M. Fr.-J. Monc a donné une édition du Renart latin[2] . L’opinion de l’éditeur et sur la date de ce poëme et sur les allusions qu’il prétend y voir, a été

  1. Grammaire comparée des langues de l’Europe latine, qui forme le tome VI et dernier du Choix des Poésies originales des Troubadours, par M. Raynouard. Paris 1821. Les Observations sur le roman de Rou n’avoient pas encore paru ; mais dans un article du Journal des Savans (oct. 1816) sur le Roman de la Rose, publié par M. Méon, M. Raynouard avoit déjà indiqué les principales formes grammaticales de la langue des trouvères.
  2. Reinardus Vulpes, carmen epicum seculis IX et XII conscriptum. Stuttgardiæ et Tubingæ. J . C. Cotta, 1832.