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Page:Le Roy - La Revanche du prolétariat, 1885.djvu/42

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Tous ces Vautours d’église et de caserne,
Qui sans pitié nous rongent jusqu’aux os,
De sa cellule ils ont scellé la pierre…
Elle subit l’isolement mortel ;
Mais par les joints filtre encor la lumière
Qui brille au cœur de Louise Michel.

Les travailleurs conservent la mémoire
Des fiers martyrs qui succombent pour eux.
Ils graveront au fronton de l’Histoire
Son nom si pur, parmi les plus fameux.
Ah ! vienne enfin la suprême bataille,
— Ton dernier jour, possesseur criminel —
Nous abattrons la sinistre muraille
Où tu gémis, Ô Louise Michel !

De leurs canons, tu méprises la foudre,
Ô noir Drapeau qui flotta sur Lyon !
La dynamite a détrôné la poudre…
Ainsi vaincra la Révolution !
Vole au combat, symbole du courage !
Voici venir le moment solennel.
Du prolétaire, abolis le servage :
Sois le vengeur de Louise Michel[1] !

Ach. Le Roy.
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LA CARMAGNOLE SOCIALE[2]

(Air connu).

Que demande un républicain (bis) ?
La liberté du genre humain (bis).
Le pic dans les cachots,
La torche dans les châteaux
Et la paix aux chaumières,
Vive le son (bis),
Et la paix aux chaumières,
Vive le son
Du canon.
REFRAIN
Dansons la carmagnole,
Vive le son (bis),
Dansons la carmagnole,
Vive le son
Du canon.

  1. Une vieille baderne, le général Bossant, qui commande, à Niort, une brigade de cavalerie, fit punir, l’année dernière, une chambrée de jeunes soldats, y compris le sous-officier Lavergne qui réclama en leur faveur, pour s’être fait l’écho de ce chant révolutionnaire, « un chant obscène, » à prétendu ce jésuite à plumet.
  2. On trouve la musique à la Librairie ouvrière Achille Le Roy. Se méfier d’autres éditions, qu’un pourrait croire subventionnées par les fonds secrets, où l’on glorifie la patrie, la gendarmerie et autres rapsodies. Même chose pour la Marianne et le Chant des Prolétaires.