Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/131

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Enfin notre commerce amoureux, ou pour mieux dire, notre dévergondage continua plusieurs mois sans le moindre encombre. Bibi venait, nous baisait, nous foutait, nous enculait chacune à notre tour, passait la nuit et s’en allait le matin de bonne heure. Personne n’avait encore pénétré notre intrigue scandaleuse. Mais à la longue, les désirs augmentant, nos vices charnels se développant de plus en plus, nous éprouvâmes, Marietta et moi un besoin, une rage de pousser notre dépravation jusqu’au dernier degré.

Nous étions déjà d’une jolie force, mais cela ne nous suffisait pas. Nous trouvâmes d’abord que passer une journée entière sans homme n’était plus possible, et bien plus impossible encore d’attendre deux grands jours, quarante-huit heures, pour recevoir trois coups chacune. Vrai, c’était trop peu pour nous qui aurions foutu des journées entières.

Mon Bibi me procura l’occasion de lui exprimer, avec les plus tendres caresses, les changements que je voulais introduire dans la marche de notre jolie perversité.

C’était un soir ; il venait d’arriver. Il nous, dit qu’il était impatient de nous voir, qu’il n’avait jamais trouvé le temps aussi long. Je lui sautai au cou, je le baisai, je le léchai.

— Mon Bibi chéri, mon trésor, mon dépuceleur !… nous aussi nous trouvons que c’est bien