Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/143

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— Tu entends, Bibi !… Je suis une sale putain… Est-ce que réellement je le suis ?

— Je ne crois pas encore. Letty, bien que tu aies déjà fait tout ce qu’une Putain peut faire.

— Alors je le suis de nom, mais pas encore de fait. Un seul vit ne suffit pas pour gagner ce diplôme il en faut plusieurs. Tu me les procureras, car je veux goûter cette double sensation de devant et derrière en même temps, que ta cochonne de femme connaît déjà, fais-toi raconter son histoire. Dis, mon chéri, quand je serai putain m’aimeras-tu toujours ?… Continueras-tu à me donner à boire cette bonne crême de tes couilles ?…

— Ma chère Letty, ma bien-aimée, peux-tu douter de mon amour ?… N’est-ce pas toi qui m’as fait éprouver les premières voluptés du cœur et des sens ?… N’est ce pas avec toi que j’ai goûté les félicités du paradis ?… Puis-je cesser d’aimer celle qui m’a donné tous ses pucelages, et à qui j’ai donné le mien ?… Je t’ai foutue vierge, mon amour, je te foutais et t’enculais quand tu faisais la salope, je te foutrai partout, dans tous les sens quand tu deviendras Putain…

— Mon cher trésor, mon cher fouteur, comme tu me fais plaisir !… Je sais que je suis aussi dépravée qu’une fille publique peut l’être ; que je foutrais avec le monde entier