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pressant avec les mains, je tirais les boutons avec mes lèvres. Elle eut beaucoup de plaisir.

Le matin elle vint me réveiller et m’embrasser de nouveau. Elle voulut m’habiller elle-même et m’arranger la robe et le corsage comme elle, pour que dans la journée il nous fût facile de nous voir la gorge, la toucher et la baiser.

Je me laissais faire sans répliquer, éprouvant moi-même un certain plaisir à recevoir ces bonnes caresses qui faisaient désormais partie de nos occupations journalières, je devrais même dire, de mon éducation. Comme nous nous en régalions !…

Dès que nous étions seules, nous ne perdions pas une minute, fichus et mouchoirs disparaissaient pour laisser apparaître nos belles gorges dans toute leur splendeur.

Marietta devait être plus savante que moi, je n’en avais pas le moindre doute, mais à coup sûr j’étais plus polissonne qu’elle. Je mettais un tel raffinement de sensualité dans nos amusements lascifs, que je paraissais avoir l’air de lui faire croire que j’étais plus expérimentée que je ne l’étais en réalité.

Ainsi mon grand plaisir était de la faire asseoir sur une chaise un peu haute ; je me plaçais derrière elle, et dans cette position, je plongeais mes mains dans son corsage, j’empoignais ses gros tétons. Sous la sensation