Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/21

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de mes doigts, elle renversait la tête sur le dossier, j’appliquai ma bouche sur la sienne et nous nous baisions lubriquement à coups de langue. Quand j’étais fatiguée, je prenais sa place, elle se mettait à la mienne et nous recommencions.

Jusque-là nos folies amoureuses s’étaient bornées à nous caresser les seins et à nous baiser langue en bouche. En termes techniques, à nous engueuler et à nous branler les tétons, Marietta n’avait encore pas essayé de me soulever les jupes, ni de glisser sa main sous la chemise quand elle venait le matin, m’embrasser avant de me lever ; mais elle guettait une occasion. Aussi un jour je la vis accourir toute joyeuse dans ma chambre. — Mademoiselle !… Mademoiselle !… Votre mère… votre chère maman !… qu’elle est gentille aujourd’hui !… Votre bonne maman ne dîne pas ici ; elle ne rentrera que fort tard… elle m’a prié de ne rien vous dire ; et m’a recommandé de ne pas vous quitter et de vous faire coucher de bonne heure. J’ai promis de bien bon cœur ce qu’elle m’a demandé et je tiendrai parole.

— N’est-ce pas, maîtresse, que vous ne voulez pas que je vous quitte ?…

— Non, Marietta, nous serons ensemble jusqu’à ce soir. Tu m’embrasseras les tétons, tu les lécheras ; tu me baiseras sur les lèvres,