Page:Le Saint-Concile de Trente (trad. Chanut, 1674).djvu/431

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l’on tire encore un avantage conſidérable de toutes les ſaintes Images, non-ſeulement en ce qu’elles ſervent au peuple à luy rafraiſchir la memoire des faveurs & des biens qu’il a receûs de Jesus-Christ ; mais parce que les miracles que Dieu a operez par les Saints, & les exemples ſalutaires qu’ils nous ont donnez, ſont par ce moyen continuellement expoſez aux yeux des Fideles, pour en rendre graces à Dieu, & pour les exciter à conformer leur vie & leur conduite, ſur le modelle des Saints, adorer Dieu, l’aimer, & vivre dans la piété. Si quelqu’un enſeigne quelque choſe de contraire à ces Decrets, ou qu’il ait d’autres ſentimens, qu’il ſoit Anatheme.

Que ſ’il ſ’eſt gliſſé quelque abus parmy ces obſervations ſi ſaintes & ſi ſalutaires, le ſaint Concile ſouhaite extrêmement qu’ils ſoient entièrement abolis ; de manière qu’on n’expoſe aucunes Images qui puiſſent induire à quelque fauſſe doctrine, ou donner occaſion aux perſonnes groſſiéres de tomber en quelque erreur dangereuſe ; Et ſ’il arrive quelquefois qu’on faſſe faire quelques figures, ou quelques tableaux des Hiſtoires, ou évenemens contenus dans la Sainte Ecriture, ſelon qu’on le trouvera expédient pour l’inſtruction du peuple, qui n’a pas la connoiſſance des lettres ; on aura ſoin de le bien inſtruire, qu’on ne prétend pas par là repreſenter la Divinité, com-