Page:Le Saint-Concile de Trente (trad. Chanut, 1674).djvu/432

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me ſi elle pouvoit eſtre aperceûë par les yeux du corps, ou exprimée par des couleurs, & par des figures.

Dans l’invocation des Saints, la vénération des Reliques, & le ſaint Uſage des Images, on bannira auſſi toute ſorte de ſuperſtition ; on éloignera toute recherche de profit indigne & ſordide ; & on évitera enfin tout ce qui ne ſera pas conforme à l’honneſteté : de manière que dans la peinture, ny dans l’ornement des Images, on n’employe point d’agrémens, ny d’ajuſtemens profanes, & affetez ; & qu’on n’abuſe point de la ſolemnité des Feſtes des Saints, ny des voyages qu’on entreprend, à deſſein d’honorer leurs Reliques, pour ſe laiſſer aller aux excès, & à l’yvrongnerie, comme ſi l’honneur qu’on doit rendre aux Saints, aux jours de leurs Feſtes, conſiſtoit à les paſſer en débauche, & en déréglemens.

Les Eveſques enfin apporteront en tout cecy, tant de ſoin, & tant d’application, qu’il n’y paroiſſe ny deſordre, ny tumulte, ny emportement ; rien enfin de profane, ny de contraire à l’honneſteté, puis que la Sainteté convient à la Maiſon de Dieu.

Or afin que ces choſes s’obſervent plus exactement, Ordonne le Saint Concile, qu’il ne ſoit permis à qui que ce ſoit de mettre, ou faire mettre aucune Image extraordinaire, & d’un uſage nouveau, dans aucun lieu, ou Egli-