bois sombre, invoqua l’aide de Diespiter. Il en sortit plein de crainte et accablé de soif. Voulant se restaurer avec de l’eau, il entendit un chant très-suave derrière lui et, en ayant oublié de boire, il retomba dans une angoisse plus grande.
r, mon esprit était obscurci, mes
sens étaient voilés au point que
je ne savais quelle décision prendre. Devais-je aller au-devant de
l’odieuse mort, devais-je lutter
pour mon salut dans ce bois épais
et plein d’ombre ? Tout en hésitant, je faisais néanmoins les plus
grands efforts pour trouver une issue. Mais plus je m’enfonçais au hasard dans ce bois, plus il devenait obscur.
Paralysé par l’émotion, j’attendais, tout uniment, que
quelque bête fauve m’assaillît et me dévorât, ou, qu’aveuglé, je tombasse en trébuchant dans quelque fosse, dans
quelque abîme profond, dans quelque large fissure de la
terre, et que je fusse voué, dès lors, comme Amphiaraus[1]
et Curtius, au gouffre méphytique, ou que je fusse précipité de plus haut que ne tomba le désolé Pyrénée[2].