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ornements se suivaient en se répétant alternativement. C’étaient des têtes de bœuf ayant les cornes enlacées de rameaux de myrthe liés sur elles par des bandes de toile flottantes ; puis c’étaient des dauphins aux branchies faites de feuillage, ainsi que les nageoires de la partie inférieure du corps. Dans les enroulements qu’ils formaient et qui s’épanouissaient en fleur antique, des petits enfants se cramponnaient avec les mains. La tête des dauphins ouvrait une gueule dont une partie se retournait devers les enfants et dont l’autre s’infléchissait contre un vase en se terminant par une tête de cigogne, le bec placé au-dessus de la bouche d’un masque au visage accentué et y laissant tomber des billes. Ces masques d’hommes avaient des feuilles en guise de cheveux. Ils étaient en regard l’un de l’autre et formaient comme une garniture de feuillage à l’orifice du vase. Des bords de celui-ci pendait jusqu’au bas une petite draperie dont les extrémités sortaient libres des nœuds. Là, tout ornement était parfaitement en rapport avec la place qu’il occupait et avec la matière employée. Au-dessus des enroulements des dauphins, entre deux, planait une tête ailée d’enfant.

C’est ainsi, avec de telles images, que se développait