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Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 1.pdf/505

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d’écaillés en pierres précieuses rangées dans un ordre alternant de couleurs variées. Aux quatre angles de cette annexe étaient fixées des cornucopies renversées, l’orifice en bas, au droit de la saillie de l’angle de la corniche, toutes pleines de fruits et de fleurs rendus par de grosses et nombreuses gemmes, au milieu de divers feuillages en or.

Ces cornucopies, couvertes de canaux tors, m’apparurent remarquablement enveloppées de feuilles de

pavot déchiquetées, se terminant au sommet de la bande par une élégante volute, qui finissait en un feuillage à l’antique découpé retombant sur le dos des cornucopies faites de la matière susdite[1].

À chaque angle de la plinthe du char, jusqu’à la projection de la corniche, était assujetti un pied de harpie, à la courbe légère, se terminant joliment, de côté et d’autre, en feuilles d’acanthe.

Les roues pénétraient à l’intérieur du char et ne se laissaient voir qu’à moitié. Quant à la plinthe, c’est-à-dire le bas de cette machine, elle se soulevait gracieusement à sa partie antérieure, près des jambes de

  1. De diamant.