Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’entrée. J’en étais à cinq pas quand je vis la porte donnant sur le palier qui s’ouvrait avec lenteur.

Elle livra passage à une force mince, vêtue de noir. Dans la face pâle tournée vers moi luisaient de grands yeux fauves.

May !

Elle me vit et leva la main. D’instinct je m’aplatis au sol ; un cinglement passa et un bruit sec retentit derrière moi.

Levé déjà, je me lançai sur la jeune fille, mais elle avait repassé dehors avec une agilité simiesque.

Je voulus ouvrir. C’était facile, mais l’énervement me fit manquer la prise du levier. Lorsque je pus enfin bondir au dehors, il n’y avait plus rien. Seule la rampe d’escalier vibrait comme un gong. Je devinai que, l’enfourchant, May descendait ainsi, dans des conditions que je n’affronterais certes pas. Je me penchai. Rien n’était plus visible. Elle devait déjà arriver en bas.

Sale garce !