Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/120

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Je rentrai chez moi et vérifiai la fermeture. Il faudrait changer illico ces serrures vétustes et placer des verrous en haut et en bas.

Rubbia me l’avait déjà conseillé. Elle devinait de loin…

Mais que voulait cette poupée féroce de May en arrivant à cette heure me surprendre ?

Je plaçai froidement une vis en bas de la porte, sur le parquet. Tant qu’elle serait là, personne ne pourrait plus ouvrir.

Ensuite je revins voir l’objet que May m’avait jeté de loin avec une rapidité si parfaitement dépouillée des hésitations de son sexe.

Je trouvai un poignard, enfoncé à hauteur du cœur dans le mur, et droit au-dessus de l’endroit où j’avais fait le plongeon.

Je venais d’éviter la mort, grâce à un réflexe d’une spéciale rapidité.

Le coup avait été magistral, et d’une vigueur peu commune. J’eus de la peine à retirer l’arme bien fichée roidement et sans déviation de l’horizontale. On voyait là que