Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/19

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POÉSIES DES POÈTES DU DAUPHINÉ A VOIX BASSE UN JOUR QU'ELLE ÉTAIT TRISTE:. —kJh — Dis-moi, regrettes-tu les jours de la jeunesse Que tu vois s'envoler pour ne plus revenir? Est-ce le sort douteux de ta vie à venir Qui met sur ton front pur un voile de tristesse? L'avenir incertain nous fait, par sa promesse, Espérer bien souvent plus qu'il ne doit tenir!... Mignonne, pleures-tu l'an qui vient de finir?... Femme, regrettes-tu les jours de ta jeunesse?... Va, je te les ferai si calmes et si doux, Et je t'apporterai si souvent, à genoux, Les trésors de ce cœur qui vivra de ta vie; De ton bonheur, enfin, je serai si jaloux, Que tu ne pourras pas, sur l'époque ravie, Jeter un seul regard de regret et d'envie. Gustave RIVET.