Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/27

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POESIES DES POETES DU DAUPHINE 21 Par le duvet de votre joue, Par sa riche carnation, L'ange descend du ciel et joue Le rôle d'imitation. Votre cou, merveille trop rare, Est peut-être ce que rêva, Devant un marbre de Carrare, Pour son fin ciseau, Canova. Votre poitrine, que les Grâces Parent de leurs savantes mains, Laisse par le regard des traces Dans les cœurs des pauvres humains. Vos épaules blanches et rondes Ont de Jupin reçu pour lot Les plus beaux bras de tous les mondes, Ceux de la Vénus de Milo. Votre taille est presque divine. . . Et dans ce portrait partiel Je dis que votre pied en Chine Ferait damner les fils du Ciel. La source pure a de la vase ; A tout ce défaut est commun ; Mais dans votre corps, autre vase, Ce cœur est fleur, l'âme parfum. Jean SARRAZIN.