Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/68

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62 LH SYLPHH ' PATRIE — A M. Guslace Rivet. Patrie, à ton beau nom je sens naître en mon âme Un frisson; à mes yeux, je sens perler des pleurs! — Frisson : haine sans frein pour le vainqueur infâme ! ' — Pleurs : regrets pour tes Fils morts aux jours de malheurs !.. O France, mon pays, si ta noble oriflamme N'éclaire plus, hélas! de ses fières couleurs Là-bas — ce que le Droit à la Force réclame ! — L'Avenir vengera ton passé de douleurs!... Espère ! car cette heure est peut-être prochaine Où doit, pour tout jamais, rompre la lourde chaîne Que l'Allemand jeta sur deux provinces-sœurs ! Espère ! nous t'aimons jusqu'à l'idolâtrie, Et vienne le grand jour, nous saurons, ô Patrie, Vaincre. . . ou mourir pour toi face à nos oppresseurs ! . . . Alexandre MICHEL.