Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/71

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POESIES DES .POETES DU DAUPHINE 65 NATURA —K$*~ Salut, fleuves, salut, grands chênes! Toute la nature est en vous. Quand je sens plier mes genoux, Je vais dans les forêts prochaines. Sur elles brille un ciel plus bleu, Et des flots de lumières blanches Viennent y mêler dans les branches Autant de sourires de Dieu. J'apprends tous les petits murmures, Je sais ce que disent les fleurs, Et pourquoi les merles siffleurs Vont chanter sous les treilles mûres. Un soir je fus fort indiscret; Dans la prairie, allant très vite, Je surpris une marguerite Qui semblait conter un secret. Je lui demandai : » Ma fleur blanche, « Que cherchez-vous en ce moment? > Elle répondit doucement : « Ce rayon bleu sous cette branche! » Alors je vis s'ouvrir mon cœur, Et je dis au rayon superbe : 1er Volume. — 5e Livr.