Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/88

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LE SYLPHE RÊVERIE NOCTURNE A mon Ami J.-M. Genevay. Il est un charme danB la trUtesse lorsqu'elle est tondre et que le cœur est en paix. Ouuic. La Guerre de Croma. Ami, si vous aimez les tièdes promenades, Nous descendrons, un soir, sous ces vertes arcades Qu'on admire auprès de Voiron, Sous ces vieux marronniers et ces larges platanes, Où l'on rencontre, ainsi que de nobles sultanes, Des tilles aux bras d'un garçon. Nous choisirons cette heure insolite et voilée Où la lune vacille au plafond de l'allée Que, le jour, les petits enfants Emplissent de leurs jeux; où les arbres tranquilles Sentent, dans leurs rameaux chevelus et mobiles, Sussurer l'haleine des vents; Où la jeune baigneuse, indécise, s'admire Dans la Morge clairette où la lune se mire En glissant dans l'azur du ciel