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giles que[1] Jesus-Christ était celui, qui ôtoit les péchés du monde et qu’il étoit venu pour détruire les œuvres du monde[2] et qu’il étoit venu pour détruire les œuvres du Demon qui ne sont autres que les péchés et toutes sortes de malice et d’iniquités. C’est pourquoi il est dit ailleurs dans leurs prétendus S. Livres que la Grace[3] de Jesus-Christ, leur sauveur, a été découverte à tous les hommes, pour leur aprendre à renoncer à l’impiété et aux mauvais desirs du siècle, pour vivre en ce monde sobrement, justement et religieusement, dans l’attente de l’avènement de la gloire de Jesus-Christ, leur grand Dieu et sauveur de leurs ames, qui s’est, disent-ils, livré lui-même pour tous les hommes, afin de les racheter de leurs péchés et en les purifiant, se former par lui même un peuple chéri et zélé pour les bonnes œuvres. Et dans un autre endroit des mêmes livres, il est dit encore que ce même Jesus-Christ, a aimé son église, c’est à dire son peuple, s’étant lui-même livré pour elle[4], afin de la santifier, en la purifiant par l’eau du bapteme, avec la parole de vie, et afin de se rendre glorieux, sans tâches et sans rides et sans qu’elle ait aucun defaut, mais au contraire qu’elle soit sainte et sans souillure. C’est pourquoi nous chantons tous les jours, dans nos prétendus S. Mistères, ces belles paroles du symbole de notre foi : Qui propter nos homimes et nostram salutem descendit de coelis, et ces autres : Qui tollit peccata mundi suscipe deprecationem nostram.

  1. Jean, 1 : 19.
  2. Jean, 3 : 7.
  3. Tit. 2 : 11.
  4. Eph. 5 : 25.