Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 2, 1864.pdf/322

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que lui-même, aussi bien que tous ceux de sa bande, ont été obligés de reconnoître, qu’il n’y a aucun Etre visible, ni aucun Etre corporel ou matériel, auquel ils puissent véritablement attribuer une puissance et une sagesse infinie, ni, par conséquent, auquel ils puissent véritablement attribuer la Divinité ; c’est ce qui les a obligé de se former dans leur imagination l’idée d’un Etre invisible et d’un Etre incorporel et immatériel, auquel ils ont attribué une toute-puissance et une sagesse infinie et auquel, par conséquent ils ont attribué la Divinité et ont donné le nom de Dieu, se persuadant qu’il falloit nécessairement qu’il y eut un tel Etre et que cet Etre soit la première cause efficiente, et la première cause conservatrice et gubernatrice de tous les autres Etres, en soutenant en même tems, que la seule vûë des beautés et des perfections admirables, que nous voïons dans les ouvrages de la Nature, nous fait évidemment voir la nécessité de l’existence de ce prétendu Etre infiniment parfait. Voïons si ce qu’ils disent est vrai.




LXV.


NI LA BEAUTÉ, NI L’ORDRE, NI LES PERFECTIONS QUI SE TROUVENT DANS LES OUVRAGES DE LA NATURE NE PROUVENT NULLEMENT L’EXISTENCE D’UN SEUL DIEU, QUI LES AUROIT FAITS.


Premièrement pour ce qui est de la beauté, de l’ordre et de la perfection, que nous voïons dans les