Maximilien, voilà Saint-Just.
Scène IV
Saint-Just entre tranquillement. Robespierre va au-devant de lui. Ils se donnent la main, comme s’ils se retrouvaient après quelques heures d’absence.
Bonjour.
Bonjour, Saint-Just.
Je suis content de te revoir.
Le Bas nous a écrit qu’il s’en est peu fallu que nous ne te revoyions plus.
Oui. Après un silence. Il faut des armes là-bas ; l’armée manque de fusils.
On y travaille, Paris entier y est occupé. On forge dans les églises. Tout autre ouvrage est suspendu. Tu as pu voir en passant les menuisiers de Duplay fabriquant les bois de fusil. Les horlogers travaillent aux platines ; les enclumes résonnent sur les places publiques.
Les subsistances sont rares. Des divisions manquent de fourrages. Le temps presse, la campagne va s’ouvrir au plus tard dans trois semaines ; il faut de toute la France faire affluer le sang vers le Nord.