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DANTON

FOUQUIER-TINVILLE, haussant les épaules.

Que le peuple juge !

Le peuple est partagé ; il a applaudi Fouquier et cause bruyamment.
DANTON, bas à Desmoulins.

Tais-toi, animal ! tu jettes des pierres dans mon jardin.

CAMILLE, étonné.

Comment ?

DANTON.

J’en ai dit bien d’autres !

LE PRÉSIDENT, à Westermann [P 1].

Accusé, levez-vous.

WESTERMANN.

C’est à moi ? Tonnerre ! en avant !

LE PRÉSIDENT.

Votre nom ?

WESTERMANN.

Tu le sais bien.

LE PRÉSIDENT.

Votre nom !

WESTERMANN, haussant les épaules.

Faiseurs d’embarras !… Demande-le au peuple.

LE PRÉSIDENT.

Vous êtes François-Joseph Westermann, originaire d’Alsace, général de brigade. Vous avez quarante-trois ans. C’est vous qui deviez être l’épée du complot. Danton vous a fait revenir à Paris pour commander les troupes de la contre-révolution. Vous avez commis des atrocités dans votre armée. Vous avez été cause de la défaite de Châtillon.


LE PEUPLE.
  1. Murmure de voix, intéressées. — Westermann… Westermann…