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THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION
il a pu s’imposer cette contrainte. C’est que cela durait depuis des mois, pense donc.
TEULIER.
Vraiment ?
L’AUBERGISTE.
On a les preuves. Toute une correspondance avec le roi de Prusse. Des lettres de lui, depuis le commencement du siège.
TEULIER.
Mais qui a mis la main dessus ?
L’AUBERGISTE.
C’est Verrat.
TEULIER, léger sursaut.
Ah ! Verrat ?… Vraiment ?… Quand a-t-il trouvé cela ?
L’AUBERGISTE.
Il n’y avait pas vingt minutes que tu étais parti. On a arrêté un espion portant des lettres…
TEULIER.
Et on l’a interrogé, cet espion ?
L’AUBERGISTE.
Oh ! lui, il ne voulait pas convenir… il disait qu’il ne savait pas ce qu’on voulait dire… Hein ! fallait-il qu’il s’entendît bien avec eux, ce gredin !
TEULIER.
C’est bon, laisse-moi.
L’AUBERGISTE.
Tu ne veux plus rien ?
TEULIER.
Non.
L’AUBERGISTE.
Tu ne manges pas. Est-ce qu’il n’est pas bon ?
Il montre le plat.