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À THÉOPHILE GAUTIER






Hélas ! en vain ma lyre évoque l’harmonie,
L’Écho reste muet aux accents de ma voix,
Et, sous leurs fronts voilés, les Muses aux abois
Versent des pleurs émus sur ce fécond génie !

Tu n’es plus ! Ô poëte à la grâce infinie
Dont les brillants récits alliaient à la fois
Aux splendeurs d’Orient le charme de nos bois,
Tu dors du long sommeil sous la feuille jaunie !

Sur nous la sombre mort frappe de toute part ;
Tour à tour elle prend ces champions de l’Art
Dont notre cœur en deuil révère la mémoire ;

Mais, Gautier, de ton nom que rien ne peut ternir.
Les générations satiront se souvenir.
Et tes œuvres vivront pour rappeler ta gloire !

J. PERCHE.