Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Sa muse, c’est partout, c’est toujours Véronique :
Un caprice la prend de se mettre du fard,
Pimpante, de vêtir une riche tunique,
De mêler des bijoux et des fleurs avec art ;
Mais, que sonne minuit à l’horloge fatale,
L’amoureuse trahit son horrible secret,
Et malgré les débris du luxe qu’elle étale
Tout artifice est vain, le squelette apparaît.
Pisans ! soyez jaloux : pour la suite des âges,
Nous avons, nous Français, notre Campo-Santo,
Où se multiplîront les saints pèlerinages
Des générations, pliant sous leur fardeau.
FRÉDÉRIC PLESSIS.