Page:Le Tour du monde - 01.djvu/413

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portent l’entablement. À l’abri de cette construction grandiose, dorment les fils d’Aaron dont le sépulcre est protégé par un cercle de fer. Nadab et Abion, Éléazar et Ithamar ont été ensevelis dans cet endroit avec les riches habits dont ils se couvraient pour vaquer au service du sanctuaire. Quand les infidèles s’emparèrent de la ville sainte, des hommes cupides voulurent violer leur tombeau et le dépouiller de son précieux dépôt ; mais ils ne purent jamais parvenir à soulever la plaque de métal retenue en sa place par une force divine, et les impies furent frappés d’une mort subite en punition de leur mauvais dessein.

Un pilier dans le souterrain du temple de Salomon. — Dessin de Bida (voy. p. 391).

« La vaste mosquée, église byzantine dont la nef principale est flanquée à droite et à gauche de trois nefs secondaires, est une vraie forêt de colonnes surmontées, en guise de feuillages, d’une légère charpente de cèdre que recouvrent des lames de plomb ; de chaque côté, un double rang de fenêtres au nombre de vingt et une, laisse pénétrer le jour à travers de grossiers vitraux de couleur. Les deux dernières nefs à gauche sont séparées du reste de l’édifice par une cloison grillée derrière laquelle les femmes peuvent satisfaire leur piété sans distraire celle des assistants.

« À l’extrémité de la grande nef (longueur quatre-vingt mètres), la charpente s’élève presque du double de sa hauteur pour soutenir une jolie coupole ovoïde éclairée par deux rangs d’ogives ; à droite et à gauche s’étendent de longues galeries ; celle de l’ouest, anciennement réservée au rite Chafey, dès son entrée, rappelle un grand souvenir. C’est là, entre ces deux premiers piliers à droite, que la sainte Vierge amena son divin fils pour le présenter au grand prêtre. La galerie orientale, beaucoup moins large et moins longue, a, dans le milieu de sa paroi au sud, un Mihrab où le calife Omar aimait à faire sa