Page:Le Tour du monde - 04.djvu/227

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rue, ces popolanes aux longs yeux noirs, on n’en saurait pas moins toute leur vie. Elles demeurent en très-grand nombre dans les vasci (bassi, sous-sols), où les regards plongent à merveille. Ces vasci se creusent sous presque toutes les vieilles maisons de Naples. Vous avez déjà noté que le théâtre San Carlino est souterrain ; mais vous ne vous doutez pas, quand vous vous promenez dans les rues de cette ville, qu’une autre ville est sous vos pieds. Je ne parle pas seulement des caves, des cuisines, des écuries qui se cachent sous presque toutes les maisons, ni des catacombes qui s’enfoncent dans les entrailles de la terre ; je parle encore des aqueducs et des égouts circulant par d’inextricables ramifications dans une sorte de nécropole immense, et aussi vieille, je crois, que la cité qui voit le