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Intérieur d’un kampong ou village dayak. — Dessin de Français d’après Schwaner (page 138).



VOYAGES DANS L’ÎLE DE BORNÉO.

1847-1852


L’ÎLE DE BORNÉO.

Situation. — Étendue. — Population. — Faune. — Aspect des côtes. — Plateaux intérieurs. — Rivières. — Divisions administratives. — Le fleuve et la ville de Banjermasing.

L’île de Bornéo, située entre le septième degré de latitude nord et le quatrième degré vingt minutes de latitude sud, est partagée par l’équateur en deux parties d’inégale étendue, et dont la section septentrionale est la plus grande. C’est l’île la plus vaste du globe après ce monde nouveau, entouré de tous côtes par la mer, qu’on nomme Australie ou Nouvelle-Hollande. Les archipels nombreux qu’on peut considérer comme des dépendances de l’île, occupent avec elle plus de onze degrés de longitude sur environ dix de latitude.

La superficie seule de la grande terre mesure cinquante-huit degrés carrés, c’est-à-dire quatorze degrés de plus que le sol de la France actuelle, et neuf degrés de plus que Madagascar. L’île de Sicile tiendrait près de vingt-neuf fois sur cet aréa, qui équivaut en d’autres termes à près de soixante-dix millions d’hectares.

Un chiffre de l’administration hollandaise, établi très-vaguement, porte le nombre présumé de tous les habitants de Bornéo, non compris celui des îles du groupe géographique, à trois millions ; mais ce chiffre paraît exagéré ; il est certain que les parties de l’intèrieur sur lesquelles on a pu obtenir des renseignements, sont très-peu peuplées, relativement surtout à l’étendue considérable de districts qui ne comptent qu’un petit nombre de hordes établies le long des rivières. Quelques parties basses, exposées aux débordements des fleuves et des grands lacs