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gnements fort incomplets. Il y a, au nord du bas Zambézi, à deux ou trois cents milles de la côte de Mozambique, une suite de grands lacs qui furent autrefois connus des Portugais, et qui figurent sur nos anciennes cartes sous le nom collectif de Maravi. M. Livingstone a remonté jusqu’à un de ces lacs appelé Chirva, dans une contrée riche et fertile. Il a aussi navigué sur la Rovouma, grande rivière qui débouche à la côte non loin du cap Delgado, entre le dixième et le onzième degré de latitude australe. Ses dernières lettres sont datées d’Anjouan (ou plus correctement Johanna), une des îles Comores, situées entre la côte nord-ouest de Madagascar et le cap Delgado.

Madagascar, dont nous venons de prononcer le nom, occupe depuis quelques mois l’attention publique. La mort de la vieille reine Ranavalo, persécutrice acharnée des chrétiens, et l’avénement du nouveau prince Radama, qui se montre disposé à renouer d’intimes relations avec l’Europe, font présager de prochains et fructueux rapports avec cette grande île africaine, dont le pourtour maritime nous appartient en vertu d’anciens traités. Ces circonstances donnent un intérêt d’actualité à la relation du dernier voyage de Mme  Ida Pfeiffer, qui se publie en ce moment. Ce voyage de la célèbre Viennoise, qui a terminé sa longue carrière de touriste, tire une importance particulière de l’Introduction historique dont il est précédé.

Mme Ida Pfeiffer (voy. sa biographie, t. IV, p. 289). — Dessin de Mettais d’après une photographie.

À l’autre extrémité de l’Afrique, un jeune et savant explorateur, M. Henry Duveyrier, a terminé, à la fin de 1861, une belle exploration des oasis situées au midi de nos provinces algériennes et de la contrée des Touareg d’Azgâr, qui occupent des cantons montagneux à l’ouest