tion produite par les succès d’un jour du chérif, avait succédé une sombre consternation. Vainement essaya-t-il de remettre un peu de calme dans les esprits, il ne fut point écouté, chacun s’isola ; tous ceux qui avaient un peu d’influence ou d’autorité s’étaient ou se croyaient compromis, et craignaient pour leur personne. En présence de ce vide qu’on lui opposait, Si-Bou-Beker s’abstint et attendit des instructions.
L’autorité française crut avec raison, devoir faire procéder à une enquête avant de prendre une mesure quelconque. Avant tout il fallait bien connaître le mal pour appliquer le remède. Pendant que Si-Bou-Beker recevait l’ordre de ramener son prisonnier, le chef du bureau arabe de Géryville, M. le capitaine Burin, se rendait à Ouargla et procédait à de minutieuses investigations sur les faits passés, leurs causes, et sur les moyens de prévenir leur retour à l’avenir.
La suite donnée au rapport de cet officier fut une réorganisation de l’aghalik. L’ancien agha Sid-Zoubir, fut remplace par son frère Sid-Lala, dont l’énergie avait