Page:Le Tour du monde - 09.djvu/193

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Naufrage à Antihuaris.



VOYAGE DE L’OCÉAN PACIFIQUE À L’OCÉAN ATLANTIQUE À TRAVERS L’AMÉRIQUE DU SUD,

PAR M. PAUL MARCOY[1].
1848-1860. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS.




PÉROU.




HUITIÈME ÉTAPE.

DE TUNKINI À SARAYACU.


Un arbre merveilleux. — De la façon dont les Antis prennent congé de leurs amis et connaissances. — Détails intimes. — Où le voyageur n’évite un danger imaginaire que pour tomber dans un danger réel. — Arrivée à Antihuaris. — Ituriminiqui-Santiago. — Un sultan et ses odalisques. — Géologie, botanique et hydrographie mêlées. — Le radeau-ménagerie. — Qui traite de l’antipathie des singes pour la musique. — Chute d’arbres dans les forêts. — Où les géographes apprendront avec plaisir que les rivières Paucartampu, Mapacho et Camisia, qu’ils croyaient distinctes, ne sont qu’une seule et même rivière sous trois noms différents. — Arrivée à Bitiricaya. — Première entrevue avec des Indiens Chontaquiros. — Jéronimo le chrétien tatoué. — Où il est question pour la première fois de la prépondérance des Chontaquiros sur les Antis. — Histoire lamentable du missionnaire Bruno, traîtreusement occis par un sonneur de cloches. — Dissertation sur le passé et le présent des Indiens Antis.

Un détail naturel qui nous charma par son étrangeté, fit diversion durant quelques minutes aux inquiétudes qui s’éveillaient en nous. Sur la berge de droite, un arbre corpulent que déjà nous avions reconnu pour un Erithryna corallodendrum, était incliné sur les eaux et y reflétait très-exactement son tronc rugueux, ses splendides fleurs et la masse de son feuillage. Pareille rencontre n’eût été pour nous qu’un incident vulgaire, si l’arbre en question n’eût été chargé de fruits merveil-

  1. Suite. — t. VI, p. 81, 97, 241, 257, 273 ; t. VII, p. 225, 241, 257, 273, 289 ; t. VIII, p. 97, 113, 129 ; t. IX, p. 129 et la note 2, 145, 161 et 177.