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Tombes de mistress Livingstone et de Kirkpatrick sous un baobab, à Shoupanga House (voy. p. 119).


LE ZAMBÈSE ET SES AFFLUENTS,


PAR DAVID ET CHARLES LIVINGSTONE[1].


1858-1864. — TRADUCTION INÉDITE. — DESSINS INÉDITS.




Arrivée à la côte. — Le Louavé. — Bouches du Zambèse. — Le Kongoné. — Fertilité du delta. — Colonos. — Chenal profond. — État de guerre. — Atrocités de Mariano. — Rencontre des rebelles. — Combat entre les Portugais et les indigènes. — Mazaro. — Shoupanga. — Landines. — Tribut payé par les Portugais. — Sena et le Senhor Ferrâo. — Présent. — Chasseurs d’hippopotames. — Baobab. — Gorge de Lupata.

Notre nouvelle expédition partit d’Angleterre le 10 mars 1858, sur le steamer colonial la Perle, vaisseau de l’État commandé par le capitaine Duncan.

Après avoir reçu au Cap l’hospitalité la plus généreuse, et avoir pris à bord M. Skead, officier de la marine royale, nous arrivâmes, au mois de mai suivant, sur la côte de Mozambique. La première chose que nous avions à faire était d’explorer le Zambèse, ses embouchures et ses affluents destinés à servir de grandes routes aux missions et au commerce pour pénétrer dans l’intérieur de l’Afrique.

À cinq ou six milles de la plage le vert jaunâtre de la mer fut remplacé tout à coup par une eau bourbeuse et chargée de débris végétaux comme celle d’une rivière débordée.

La côte est marécageuse et couverte de mangliers, parmi, lesquels sont des terrains sablonneux, tapissés d’herbe où l’on voit des plantes grimpantes et des palmiers rabougris. Elle se dirige à peu près de l’est à l’ouest, et ne présente aucun trait notable qui puisse guider le navigateur. Il est très-difficile de découvrir l’embouchure de la rivière ; mais la profondeur diminue graduellement ; chaque brasse qu’on lui trouve de moins, indique environ un mille.

C’est dans le Louavé que nous nous engageons ; d’abord l’entrée en est si calme et si profonde que la Perle, dont le tirant d’eau est de neuf pieds sept pouces, s’y introduit sans être précédée d’un bateau de sondage.

Un petit bateau à vapeur que nous avons apporté d’Angleterre, en trois parties, est débarqué à l’endroit où l’on jette l’ancre ; on le remonte et l’exploration

  1. Nos deux précédentes livraisons (316 et 317) sont un résumé de la première relation du docteur Livinsgtone, intitulée : Explorations dans l’intérieur de l’Afrique australe, et voyage à travers le continent, de Saint-Paul de Loanda à l’embouchure du Zambèse, 1840-56 ; Paris, librairie Hachette, 1859. La livraison que le lecteur a sous les yeux (321) et les trois suivantes sont extraites du nouvel ouvrage intitulé : Récit d’une expédition au Zambèse et à ses affluents ; et de la découverte des lacs Chirwa et Nyassa, en 1858-1864, par David et Charles Livingstone. — Une traduction complète de cette seconde relation doit paraître vers la fin de 1866.